Barofest #3 : la France riche de 1887 festivals de musiques actuelles en 2015

Pour la troisième année consécutive, le CNV, l’Irma et la Sacem s’associent pour établir le barofest, baromètre des festivals de musiques actuelles en France (pop, rock, jazz, chansons, electro, musiques du monde et traditionnelles…). Ce baromètre est un outil d’observation d’un secteur important de la diffusion de spectacles musicaux. Il démontre que l’attractivité des festivals en France est plus forte que jamais. Espaces de rencontres et de convivialité autour de la musique, les festivals offrent une grande diversité de programmation sur tous les territoires et attirent un public toujours plus nombreux.

1887 festivals de musiques actuelles en France

155 M€ de billetterie, soit 30% de la billetterie des spectacles de musiques actuelles. Les festivals de musiques amplifiées ou électroniques représentent 32% des festivals de musiques actuelles en France.

Des festivals de toutes tailles et aux esthétiques variées sont répartis sur l’ensemble du territoire dans 1 225 communes, du grand bassin de population (Ile-de-France, Grand Lyon) au village (Carhaix, Clisson, Luz).

Quatre régions accueillent plus de deux cents festivals par an : Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes… Quant à la Bretagne et la Corse, elles sont en tête des régions avec la densité la plus importante de festivals par habitant

Un moteur du spectacle vivant 

Cette étude montre le poids des festivals sur l’ensemble du spectacle vivant. En 2015, 76% des 1 887 festivals étaient payants ou partiellement payants et ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de ce que génèrent les spectacles de musiques actuelles.

49% des festivals sont payants, 27% des festivals mixent l’accès payant et gratuit et 20% sont gratuits.

Dans les musiques amplifiées ou électroniques, la part des festivals payants est plus importante : 61%.

Les lieux des festivals 

50% des festivals se déroulent en plein air ou sur des sites à aménager tandis que 33% sont organisés dans des salles et 8% s’installent à la fois dans des salles et en plein air.
L’été, sept festivals sur dix sont en plein air ou sur des sites à aménager. En hiver, les salles sont privilégiées mais… 11% se déroulent sur des sites à aménager.

Un secteur porté par le milieu associatif

Les festivals sont organisés à 70% par des associations, à 16% par des structures publiques et à 6% par des sociétés commerciales (9% non renseignés). Les structures publiques sont plus présentes parmi les festivals gratuits (33%).

Créations – disparitions 2013-2015 

En 2015, 92 festivals ont disparu tandis que 109 se créaient, soit un solde positif de 17, comparable à celui de 2014 (+18). Sur la période 2013-2015, on décompte 218 disparitions et 350 créations, soit un solde positif de 132 nouveaux festivals. Les créations restent toujours supérieures aux disparitions. Les festivals de musiques amplifiées et électroniques représentent la moitié des créations. Il est à noter que 8% des festivals disparus n’ont eu qu’une seule édition.

Les festivals participent à la richesse culturelle de notre pays et au dynamisme de nos territoires. Ils engendrent des retombées économiques conséquentes et permettent de valoriser la création musicale tout en participant à la renommée d’un lieu et de son territoire. La diversité d’esthétiques, de formats, d’équipes organisatrices et la vitalité des projets prouvent tout l’intérêt de ces manifestations tant pour la création que le vivre ensemble et le lien social.

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